• Série combat spirituel: Le bouclier de la foi (Ps 28 et Eph 6,13-18)

    Série combat spirituel: Le bouclier de la foi (Ps 28 et Eph 6,13-18)Le bouclier du soldat romain était composé de deux couches de bois collés ensemble reliés par du fer et recouvert de cuir. La forme de ce bouclier était telle que le soldat pouvait tout entier se réfugier derrière et être ainsi protégé des projectiles de l’ennemi. Les différentes traductions de ce verset disent : prenez en toute circonstance, ne lâchez jamais, ayez toujours le bouclier de la foi. C’est donc un impératif de s’en saisir et de le porter. Quand il s’agit de foi nous ne pouvons pas être des chrétiens à mi-temps, mais à temps complet.

     

     

     

    1. Le bouclier de la foi

    Dans les écritures, Dieu est souvent semblable à un bouclier : Gn 15 Abraham, ne crains rien. Je suis ton bouclier. Quand David est soumis à diverses attaques et que ses ennemis l’entourent et lui disent que Dieu ne l’aidera pas il chante au Ps 3 : c’est toi, seigneur, qui est mon bouclier. Au Ps 28: l’éternel est ma force et mon bouclier : en lui et mon cœur se confie et je suis secouru, j’ai de l’allégresse dans le cœur et je le loue par mes chants.

    Quel lien entre bouclier et foi ? Notre foi a pour objet Jésus. Jésus est donc lui-même notre bouclier. C’est derrière lui que nous trouvons refuge pour notre protection quand l’ennemi nous attaque. Ce n’est pas moi qui me protège, mais Christ en qui je mets ma confiance:

    1/Confiance en sa parole qui est la vérité. Vérité sur Dieu et qui il est : vérité sur ce qu’il pense vraiment de moi (fils/fille bien aimé). Quand je m’accroche à cette vérité, je ne me laisse pas avoir par les mensonges de l’ennemi qui essaie de me déstabiliser.
    2/Confiance en son œuvre sur la croix qui me dit qu’en lui je suis aimé, accepté et pardonné.  
    3/Confiance en ses promesses qui sont plus importantes et décisives que les circonstances et surtout nos sentiments souvent très trompeurs.

    La foi dirige nos regards vers Dieu et ses promesses et non sur nous-mêmes. Pr 30,5 : « toutes les promesses de Dieu sont dignes de confiance. Il est un bouclier pour qui lui demande protection ». 

    Question : dans ce que je vis, subis, souffre, affronte et qui me rend davantage vulnérable aux attaques : vais-je accorder plus d’importance à sa vérité, sa parole, son œuvre à la croix et ses promesses ou bien à mes doutes, mes pensées, mes sentiments, mes peurs, à ce que le monde et l’ennemi me soufflent à l’oreille ? Paul cite Abraham en exemple de foi en Rm 4 : « il ne perdit pas confiance et ne douta pas de la promesse de Dieu ; au contraire sa foi le fortifia et il loua Dieu ».

     

     2. Les flèches enflammées

    Ces flèches trouaient la chair et l’enflammaient en même temps. Sans bouclier, le soldat ne tardait pas à mourir.  Les flèches du malin sont principalement toutes mentales. L’ennemi nous harcèle avec des pensées horribles, impures, perfides qui agressent notre esprit. Elles se caractérisent par la fulgurance de leur arrivée et par la manière dont elles embrasent d’un seul coup notre cœur et notre imagination. Elles sont souvent difficiles à déloger. Parfois cela me demande un temps certains dans la prière pour les déloger.

    Ces pensées se plantent dans l’âme telle des flèches brûlantes et qui la remplissent parfois d’angoisse, de peur, d’anxiété… Par ces pensées l’ennemi veut semer le trouble dans notre esprit, nous faire mal, nous dévaloriser, créer de la confusion, nous plonger dans le désespoir, nous ébranler, nous perturber. Tout cela pour quoi ? Surtout pour remettre en cause la réalité et la force de l’objet de notre foi qui est principalement Dieu et son amour pour nous. Il veut aussi nous empêcher de bénéficier des bienfaits de la lecture de la Bible et de la prière et à nous éloigner autant que possible des promesses de Dieu. Pourquoi ? Pour mieux nous manipuler et nous empêcher de suivre le Seigneur. Quelles sont et que produisent ces pensées ?

    Certaines de ces pensées excitent la cupidité, l’orgueil, le mécontentement ou la vanité. Prenons par exemple l’orgueil. L’orgueil nous fait dire que nous sommes un bon chrétien qui n’a pas besoin des autres ni de Dieu. L’orgueilleux est très satisfait de sa vie chrétienne par exemple…

    Le doute : depuis le début de l’humanité, l’ennemi aime semer le doute en posant cette question « Dieu a-t-il vraiment dit ? »… Sur plein de sujets il joue avec cette question (l’argent, le sexe, le pardon, …). Dieu-t-il vraiment dit ? On peut peut-être relativiser un peu non ? Peut-on vraiment faire confiance en Dieu ? Dieu voulait-il vraiment dire ceci quand il parle de cela ? N’est-ce pas juste ton interprétation ? Quand vous commencez à croire vos doutes et à douter de votre foi dans les paroles, les vérités et les promesses de Dieu, alors nous ouvrons grand la porte à l’action de l’Ennemi !

    Le découragement : une des armes favorites de l’ennemi. Il fait tout pour nous rappeler nos erreurs du passé, nos échecs, mauvaises décisions, défaillances : tu vois ce qui t’arrives ? Laisse tomber, abandonne, tu n’y arriveras pas, tu ne deviendras pas meilleur, les choses ne changeront jamais, ça ne peut qu’être pire, pourquoi essayer ? Et vous dites : « J’ai juste envie de tout abandonner, baisser les bras ; j’ai l’impression que ça ne sert à rien, que ça n’en vaut pas la peine, que ça n’en vaut pas l’effort »… la prière et le combat deviennent si difficiles et pénibles qu’on en doute même d’être vraiment chrétiens. L’ennemi veut nous convaincre que nous sommes de mauvais chrétiens (si nous ne l’avons jamais été !).

     Le mensonge : l’ennemi est le père du mensonge et il veut vous faire croire des choses fausses sur Dieu et sur vous. Dieu est absent, pinailleur, jugeant, il détourne son regard de toi à cause de ton péché. Il ne pardonne plus ton péché récurrent. Tu ne pourras jamais te pardonner tel acte passé ; Tu es comme ça et puis c’est tout… Que des mensonges ! Si vous n’êtes pas enracinés dans la vérité (amour inconditionnel), c’est le début de la fin

    Pensées auto-accusatrices : tout ce qu’il désire c’est que tu continues de t’accuser et te culpabiliser de choses que Dieu a pourtant déjà pardonné… Ces voix qui nous disent : « Tu aurais dû passer plus de temps avec ta famille, tu n’aurais pas dû réagir comme tu l’as fait, etc. ». Ces voix nous accablent et nous amènent à vivre sous la condamnation. Si on prête attention à ces paroles, nous perdons notre joie, notre assurance, notre propre estime.

     

    1. Le combat de la foi

    La foi c’est donc croire, s’attacher et se réfugier derrière les vérités et les promesses de Dieu LE concernant et VOUS concernant afin d’éviter à notre esprit d’être trompé. Je le répète : ce que Dieu dit de lui, sur toi a nettement plus d’importance que nos sentiments du moment, nos doutes et les mensonges de l’ennemi.
    La foi détourne mon regard de moi-même pour me concentrer sur la grâce et l’amour certains de Dieu pour nous. Les vérités et promesses de Dieu accomplies en Christ sont notre protection contre les flèches de l’ennemi. Elles protègeront nos cœurs et nos pensées.

    C’est pourquoi, 1ère chose/invitation : nous avons besoin d’être ancrés dans Sa parole. Si je commence à tergiverser, je suis fichu !  Paul dit en Rm 10 : « la foi vient de ce que j’entends et ce que j’entends vient de la parole de Dieu ». Sa parole construit, nourrit  notre confiance en Dieu d’où l’importance de méditer quotidiennement les Ecritures. Je l’ai déjà dit : c’est une habitude spirituelle non-négociable ! Plus je suis enraciné dans la Vérité et moins l’ennemi a de droits sur nos vies.

    2ème chose : n’oublions pas que nous sommes un corps et que nous luttons aussi ensemble. Quand nous traversons des zones difficiles nous pouvons employer la technique romaine de la tortue où nous sommes protégés de tous côtés par le bouclier de la foi de nos frères. N’oublions pas qu’un chrétien seul est un chrétien affaibli, un chrétien en danger.

    Conclusion : Porte et lève bien haut le bouclier de la foi. L’autre veut te détruire, mais tu es protégé. En Christ, n’oublie pas que tu es vainqueur.

    Pour aller plus loin :
    -Quel type de flèche l’ennemi utilise-t-il le plus avec toi (prends-y garde pour mieux lutter) ?
    -Pourquoi les promesses sont-elles plus sures que nos sentiments ?
    -Quelle est ma discipline de lecture de la Bible et de prière ? En quoi m’a-t-elle déjà aidé à lutter contre ces flèches ? Nourrit-elle ma confiance en lui ?

    Partager via Gmail Pin It

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :